Dans le cas des exercices de substitution, certains mots doivent être remplacés par d’autres (souvent des synonymes). Cela permet d’élargir de façon active le vocabulaire à condition que tous les élèves participent et que le vocabulaire soit répété et mis en pratique par la suite.

Variantes (à partir du niveau primaire selon la difficulté) :

  • Le P distribue une feuille de papier comportant un tableau en haut duquel figure une phrase du type : « Aujourd’hui, il neige beaucoup » ou « Ma mère boit souvent de l’eau dans un verre bleu ». Chaque mot ou partie de phrase se trouve dans une colonne. Dans la ligne du dessous, les élèves doivent écrire des phrases ou des parties de phrases similaires (ou contraires), par exemple : « Hier, il a plu un peu », « Ta sœur ne sirote jamais de thé dans une bouteille rouge », etc.
  • Le P donne un texte court (½ page ; interligne large) avec la consigne suivante : « Remplace tous les mots soulignés (ou : tous les noms [substantifs], tous les verbes, tous les adjectifs) par un mot ayant à peu près
    la même signification ».
  • Même exercice que ci-dessus, mais avec pour consigne de remplacer tous les mots par leur contraire (« le petit chien » → « l’énorme chat » ; « L’homme a couru à travers la forêt » → « La femme a marché dans la prairie »). Prolongement humoristique (travail en binôme) : écrire des « contre-textes », c’est-à-dire réécrire toute une histoire (ou un article de journal) en son contraire.
  • Même exercice que ci-dessus, mais axé sur la grammaire : « Remplace tous les noms au singulier par des noms au pluriel ; accorde les verbes », « Mets tous les verbes au présent à la forme passée », « Remplace tous les adjectifs par leur superlatif (bon → meilleur) », etc.
  • Travail stylistique : le P donne un texte qu’il a lui-même écrit et dans lequel figurent de nombreuses répétitions et d’autres imperfections semblables (par exemple, chaque phrase commence par « et puis », ou bien il y a beaucoup de verbes de base comme « aller », « faire »). Les E améliorent le texte en binôme et on compare ensuite les solutions trouvées.
  • Le fait de raconter à nouveau un texte ou une histoire constitue une forme plus élaborée de l’exercice de substitution. Les E doivent reformuler avec leurs propres mots un texte qu’ils ont déjà entendu 1 à 3 fois (histoire, texte informatif, épisode, petit conte de fées). Cet exercice, en raison de son caractère quelque peu artificiel, n’est pas particulièrement attrayant, mais il peut se révéler fort utile pour l’acquisition du vocabulaire. Variantes plus motivantes : le P remet un texte court à chaque E (par exemple un article de journal), celui-ci le lit deux fois puis reformule le contenu avec ses propres mots. Les articles originaux sont ensuite numérotés et accrochés, ou disposés sur le côté droit de la pièce. On attribue une lettre (a, b, …) à chaque texte reformulé qui sera alors accroché ou disposé sur la gauche. Les E lisent les reformulations et essaient de les faire correspondre avec les textes originaux. Ils prennent quelques notes sur ce qui manque ou est reproduit de manière imprécise. Discussion finale au sein du groupe.
  • Cf. aussi n° 16.3 : textes parallèles, écriture générative.

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